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LA BINETAVENTURE
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7 octobre 2011

BOLIVIE

 

BOLIVIE

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DU 05/09/11 AU 19/09/11

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5/09 : Mi cumpleaños : 33 ans ! l’âge du Christ serait fière de dire ma mère ! Et quoi de plus beau cadeau que notre entrée dans un nouveau pays et pas n’importe lequel : la Bolivie !

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Nous passons donc la frontière près de Copacabana en compagnie de Caro et Arnaud.

Nous sommes,une nouvelle une fois, agréablement surpris par l’amabilité des douaniers pourtant plus réputés pour leur corruption…mais rien, ils ne nous réclament pas un sou, même pas une petite contribution ! Tout est expédié rapidement et nous regagnons quelques kilomètres plus loin Copacabana au bord du lac Titicaca.

On se gare vers la belle cathédrale connue pour ses rituels de bénédiction de véhicules. Allez, on se prend au jeu et on décide de faire bénir nos roulottes dans l’espoir qu’elles nous emmènent jusqu’au bout du monde et de nos rêves….

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Opération décoration du CC …Transformation en un motorisé bien kitsch !  Par contre, ce que je n’avais pas bien compris c’est que la coutume veut que nous circulions affublé ainsi pendant quelques temps…Déjà qu’on ne passait pas inaperçu avant…

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Pas une mince affaire de faire déplacer le padré en dehors des heures habituelles mais il finit par arriver et bénit nos maisons mobiles pendant qu’on jette des confettis et pétales de fleurs !

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Le lendemain, après une nuit paisible sur la plage, nous embarquons pour la Isla del Sol.

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De jolis panoramas sur le Titicaca mais il nous faut faire toute la visite de l’île au pas de course, à peine le temps de manger nos sandwichs au bon pain croustillant avant que le bateau ne reparte…

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En route pour la capitale la plus haute du monde .

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Pour rejoindre La Paz, nous devons traverser en bac à Tiquina…Rien à voir avec notre radeau pour Monterrico au Guatemala, nous sommes sereins, cette barque étant 2 fois plus longue et indéniablement plus robuste !

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La Paz : étagée de 3200 m à 4000 m, les pauvres tout en haut et les riches en bas où les conditions climatiques sont moins rudes !

L’altitude ne nous dérange pas, nous sommes maintenant plus qu’acclimatés, il y a bien longtemps que on n’est pas redescendus en dessous de 3500 et c’est pas prêt d’arriver avant quelques semaines !

Grâce aux bons tuyaux d’autres amis voyageurs, nous allons directement nous parquer à l’aéroport situé sur les hauteurs : pas question de tester les pentes bien torchées de la Paz avec notre plus de 4 tonnes !

On emprunte un collectivo qui nous descend tous dans le cœur de la ville pour à peine 4 bol (40 cts) par pers !

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Là on fait un tour des agences spécialisées pour organiser l’ascension du Huayna Potosi que Greg et Arnaud comptent bien faire pendant que pour nous ce seront les premières évaluations …à chacun son challenge !!!

Greg raconte :

“Le Huayna Potosi : une ascension que je n’avais pas prévue. Après la rencontre hasardeuse avec nos amis voyageurs Caro et Arnaud au Canyon de Colca au Pérou, j’appris le désir d’Arnaud de s’attaquer à ce fameux 6088 m…Ni une ni deux, je lui faisait part de ma motivation à l’accompagner.

La décision était prise : nous ferons l’ascension ensemble…

Jeudi 8/09 au matin: le compte à rebours est lancé …

A l’agence nous  faisons la connaissance de Régis , un français en voyage pendant 5 mois en Amérique du Sud, il sera notre compagnon durant tout le trek.

Départ de LA PAZ en camionnette pour rejoindre le Huayna où elle nous abandonne à 4800 m, notre guide Carlos nous distribue notre matériel d’alpinisme qui nous servira pour l’ascension .

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Sac préparé bien pesant, nous attaquons la première montée jusqu’au refuge du camp de base à 5130 m…2 bonnes heures au lieu des 3 annoncées par Carlos.

Nous nous trouvons cette fois ci avec 2 français de + et un espagnol : Nous serons 6 dans ce refuge à préparer l’ultime ascension .

Après un dîner sommaire, un petit briefing et une dernière vérification de notre matériel, nous nous glissons tous dans nos sacs de couchage avec une certaine appréhension pour la journée du lendemain , surtout pour moi qui depuis le début du voyage ai remplacé le sport par un régime de bière local !!!

1 h du mat  réveil….enfin pour ceux qui ont pu dormir…en ce qui me concerne : pas plus d’1h de sommeil qui vienne à peine compléter le maigre repos de la nuit précédente faite d’un écran noir plein de cinéma…

Crampons, piolet, lampe frontale, j’amorce la montée, encordé avec Arnaud et mon guide…6 à 8 h sont prévues pour atteindre le sommet sans compter le retour.

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Les 2 premières heures seront relativement facile avec une température finalement pas si froide  …J’ai le temps de me régaler de cette montagne à la nuit étoilée, de ces crevasses et de ces activités électriques déchirant le ciel .

Ensuite, c’est une autre affaire, la fatigue, le froid s’intensifiant et le manque d’oxygène font de moi un zombie en équipement de montagne.

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Plus on se rapproche du sommet et moins j’arrive à boire et à m’alimenter : l’eau est quasi gelée , les barres chocolatées sont tellement dures que j’ai l’impression de croquer dans une planchette de bois. Je suis épuisé, je lutte, nous dépassons d’autre cordée partis avant nous  d’un autre refuge, ils souffrent tout autant .  Arnaud, marque lui aussi quelques temps d’arrêt à plusieurs reprises, mais semble en meilleure forme.

6h20 du matin…6088 m : 4h20 d’ascension depuis le camp de base : Consécration ! Nous sommes vainqueurs du Huayna Potosi !!! Nous sommes partis les derniers du camp de base et arrivons les premiers au sommet …Rapido Carlos. !

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Une quinzaine de minutes sur la pointe, le temps de prendre quelques photos et de contempler le lever du jour extraordinaire sur ces montagnes somptueuses .

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Nous attaquons ensuite la descente jusqu’au refuge que nous rejoignons 2 h plus tard…les 3 cordées du refuge que nous étions avons tous réussi  et nous apprendrons plus tard que, ce jours là, sur 10 personnes  parties d’un autre refuge, 7  échoueront.

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Une fois au camp de base, les mines dépitées avec un taux d’épuisement frisant les 100 % , il faut encore nous défaire de tout notre équipement et redescendre jusqu’à 4800 m avec nos gros paquetages où nous attend la camionnette : ceci relèvera de l’exploit dans l’exploit !

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Cette expérience restera un très grand moment , beaucoup d’émotions…

Un grand merci à Arnaud sans qui je n’aurai sans doute pas tenté le défit !”.

Nous quittons La Paz pour le parc National de Sajama, mais il y a comme qui dirait un petit problème : les stations services refusent de nous servir sous prétexte que nous avons une plaque étrangère…Ah ben tiens, celle là, on nous l’avait jamais faite !!! D’autres sont carrément en pénurie de diesel…dur, dur !

Après plusieurs tentatives dans plusieurs stations, Greg se plante devant l’une d’elle et refuse de bouger tant que nous ne serons pas servi…et ça marche, enfin juste pour quelques 26 litres pas plus…on verra plus loin…on passe un péage , on s’arrête à une autre station et là magie, on nous complète le plein sans rien nous demander et bien sûr au prix local…car dans ce pays , il y a aussi les stations services qui acceptent de vous servir mais au prix international soit 2 fois et demi plus cher que pour les boliviens…Mais en cherchant bien,et finalement pas tant que ça, en dehors des grandes villes, on a toujours trouvé du diesel et nous n’avons jamais payé le prix fort, toujours le même tarif que les boliviens !

La route qui mène à Sajama est superbe, tout le long , des formations rocheuses aux tons orangées, des petits canyons et au loin le mont Sajama 6540 m qui se dessine.

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On passe un petit village où l’on essaie désespérément de faire quelques courses…Puis nous quittons la route bien goudronnée pour rejoindre l’entrée du parc par une piste bordée de troupeaux de lamas, certains ont des bouilles bien particulières avec des coiffures assez originales…des descendants d’Einstein ?!

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A Sajama toujours pas possible d’acheter un peu de viande ou similaire…on file vers les eaux thermales situées dans un écrin de pampa dominées par le Sajama bien sûr mais aussi par deux beaux volcans enneigés.

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Nous allons nous détendre dans le bassin naturel d’eaux bien chaudes…super méga chouette !!! et tellement qu’après un bon bivouac tout près d’ici, nous y retournons le lendemain avec cette fois ci le soleil qui illumine les centaines de lamas en train de paître paisiblement…le top ! On adore !!!

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Les nuits sont par contre glaciales, au petit matin l’eau refuse de sortir de nos robinets : elle a gelée !!!

On quitte nos amis Caro et Arnaud, espérant que le hasard nous les remettra une nouvelle fois sur notre route.

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Oruro : arrêt obligatoire : non pas pour le charme bien caché de cette ville peu avenante de 300 000 hab..,mais toujours en quête de nourriture …mais quand on demande où est le supermarché, on nous répond qu’il n’y en a pas, juste un marché en plein air…

Allez, je laisse mes principes d’hygiène au vestiaire, je ferme les yeux et je me jette corps et âme dans le mercado avec les bouts de viandes qui pendent de partout, les saucisses et autres charcuteries, les fromages…le tout à l’air libre et non réfrigéré…je me console en me disant qu’avec l’altitude et du coup l’air frais, la conservation doit bien se faire …non?! De toute façon, pas le choix cela fait plus de 4 jours que nos seules sources de protéine sont des œufs et du thon en boîte…y en a marre !

Bon évidemment, ici je suis la seule blanche à me balader dans les étals, le coin n’étant pas vraiment touristique…mais finalement le marché s’avère fort sympathique.

Après avoir acheté charcut’ et steack, je demande des foies de volaille, la petite mamie, avec un sourire édentée, sort alors quelques poulets , et devant mes yeux ébahis, elle plante ses mains, non gantées bien sûr (et bien propre !), dans les entrailles des bêtes pour en ressortir les abats…tu veux de l’authenticité , en voilà !!!

On trouve aussi l’usine à gaz, mais il faut d’abord retourner en plein centre ville faire une facture pour pouvoir remplir notre bouteille…sans plan de la ville ça va être folklo, mais des gens bien sympas nous y conduisent…on recharge alors pour quelques malheureux bolivianos, on va pouvoir remettre le chauffage la nuit sans stresser de tomber en panne de gaz…fini les nuits à 5 degrés !

Et ça y est, c’est mon rêve qui pointe son nez tout doucement, tellement de temps que je l’attendais : UYUNI ,pas la ville, mais le salar, le plus grand désert de sel au monde !

A la dernière minute , nous décidons de changer notre trajectoire pour y parvenir : on décide d’y accéder par le Nord du salar en empruntant une piste qui d’après les locaux est passable et plane …mais bon dieu, on le sait qu’il ne faut pas les croire, qu’est ce qu’on pensait ? que les boliviens étaient différents des péruviens, équatoriens, colombiens…

Et nous voici engagés sur cette piste d’environ 200 km en tôle très ondulée qui au début est bien plate, c’est vrai; mais ils ont un peu omis de nous dire qu’il y avait certains passages très délicats qui nous donnent du fil à retordre , on serre les fesses ( à force qu’est ce qu’on va être musclé !)…ça passe mais je regrette déjà ma superbe idée qui cela dit en passant a aussi été validée par Greg…c’est pas que de ma faute !!!

Il y a des moments comme ça où les décisions qu’on croit être bonnes sont de la grosse connerie ! Car le salar, on aurait pu y arriver comme tout le monde via Potosi (avec 200 bornes de plus !) par une piste certes, mais en bon état…Et non ! comme s’il fallait qu’on en bave pour le mériter, pour mieux le savourer, il nous faut chercher la difficulté…trop fastoche de le voir et de l’avoir tout cuit, mon Uyuni…Sans aucun doute des anecdotes à raconter…mais on s’en serait bien passer, surtout si la petite histoire se termine mal…

On s’accroche, on stoppe dans un village plus que paumé pour passer la nuit…nuit avec plein de questions…Devrons nous faire demi tour…

Et c’est reparti, on s’arrête devant un immense cratère causé par une météorite.

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On rencontre un couple à vélo, elle est allemande, lui espagnol, ils ont commencé leur tour à Lima au Pérou et descendent jusqu’à Ushuaia…Ils ont des informations pas très optimistes pour la suite du périple : ce qu’on aurait parcouru serait du gâteau par rapport à ce qui nous attend et cerise sur ce fameux gâteau, il y a des chances pour que le salar soit détrempé sur sa partie nord (alors qu’on nous l’avait dit sec !) nous en empêchant alors l’accès …

Finalement les km jusqu’à Salinas de Garci Mendoza ne sont pas pire que les précédents, de là on prend une autre piste qui passe par les pourtours du salar : du sel mêlé à de la terre , on y est presque…

Enfin , il nous faut d’abord passer de l’autre côté de la montagne par un chemin plein de pierres qui monte et qui monte…on bouffe du cailloux, on est bien content d’avoir notre plaque de protection moteur…Elle certainement moins car elle s’en prend plein la gueule !

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Nos cœurs s’accélèrent : on aperçoit au loin cette immensité blanche, le salar désormais à portée de mains, à portée de roues…pourvu qu’on arrive jusqu’au bout…silence dans le camping car, le chauffeur opère, devenu expert malgré lui de ce genre de situation…On retient notre souffle et on prie en bon crétins pratiquants que nous sommes , oui oui crétins …de nous trouver dans une pareille merde volontairement !

Mais notre CC est un vrai champion, sûr qu’il a une âme d’aventurier et du sang de 4X4 dans les tuyaux …il arrive au village de Jirira, entrée du salar, sain et sauf…On s’arrête devant la seule hospedaje pour savoir si l’accès au salar est praticable, nous sommes plein d’espoir :

Et… et… et …OUI…UYUNI !!! …J’en pleurerai de joie, de soulagement et d’excitation.

On tombe en fait sur un petit groupe de 5 voyageurs en excursion en 4x4 en Bolivie avec leur guide bolivienne francophone…ils s’apprêtent à aller admirer le coucher du soleil sur le salar…ils nous proposent de les suivre…

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Et c’est juste l’extase…Un rêve se réalise, un rêve dans le voyage, un rêve au beau milieu d’un rêve…mais pas seulement d’être là que nous 4 , mais d’y être avec notre roulotte, notre maison plantée au milieu de ce lac de sel…grisant…

Aucun superlatif n’est assez fort pour exprimer nos émotions…UYUNI !!!

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3600m d’altitude, du blanc à perte de vue…je suis aux anges…nous sommes au paradis ….

Comme il n’y a pas de traces qui partent d’ici et que l’île Inca Huasi est invisible, nous décidons de suivre les 4x4 le lendemain pour nous mettre sur la bonne voie…ça serait quand même bête d’arriver jusque là et de se perdre dans ses 12500 km2 de sel !

A certains endroits , il y a des trous d’eau d’où l’on peut voir des cristaux formés par le sel…pas très rassurant tout de même de rouler dessus avec notre véhicule muy pesado !

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On en prend plein la vue et c’est pas un euphémisme, nos yeux nous brulent malgré nos lunettes , on finit par les doubler.

Nous nous plantons au milieu du salar pour une séance de photos délires !

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Greg en oublie de s’enduire de crème.En fait, il voulait tester sa capacité à endurer les rayons solaires décuplés par la réverbération : résultat , il ressemble à un ouassou !

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Le soir, on va bivouaquer près de l’île Inca Huasi …mais incroyable, nous sommes réveillés à 6h du mat par de la musique à fond…oui, même sur le salar , tu ne peux pas avoir la paix !

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On fait un tour de l’île, remplit de cactus et faite d’anciens coraux, il y a des milliers d’années ici c’était un océan !

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Les cyclistes arrivent enfin sur l’île, quel courage ! on partage notre repas avec eux avant qu’ils reprennent leur route…longue route quand tu dois pédaler !

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Une nouvelle journée sur le salar, on en profite pour sortir les vélos des loulous qui s’éclatent, un nouveau coucher de soleil avec cette fois ci une nuit au milieu de nulle part, juste nous et UYUNI !

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Bon parce qu’il faut bien un jour repartir, nous prenons la direction de la sortie , Greg laisse le volant mais aussi l’accélérateur aux enfants qui conduisent comme des grands avec le sourire aux lèvres…Elle est pas belle la vie ?!

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Un petit arrêt à l’hôtel de sel fabriqué…en briques de sel ! et on roule à travers les monticules de sel (et oui toujours du sel!)prêts à partir aux usines.

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Nous quittons notre salar…merveille de la nature…mais la Bolivie nous réserve encore tant de belles surprises…

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