COSTA RICA 2

4 avril 2011

COSTA RICA

PARTIE 2

DU 16/03/11 AU 02/04/11

18 JOURS / 940 KM

Après les bonnes nouvelles, du garage Fiat de San José, sur la santé de notre CC, nous filons vers le Pacifique.

Et sur les conseils du mécano, nous nous arrêtons sur le pont qui enjambe le rio Tarcolès :

en dessous, une trentaine d’énormes crocodiles, qui figurent parmi les plus gros du Costa Rica, se prélassent sur les rives boueuses.

Manuel Antonio : petite ville à l’orée du parc national du même nom, bondée de monde.

La côte est toujours aussi magnifique.

On part assez tôt pour visiter ce parc où nous attendent paresseux, singes hurleurs, sapajous (capucins), iguanes, toucans et une superbe plage tranquille jusqu’à 10h puis envahie de touristes !

On arpente les différents sentiers offrant de beaux points de vue ; puis les bourdes s’enchainent : d’abord je tombe malencontreusement le jambon du Pic Nic dans le sable , ensuite l’océan monte et inonde toutes nos affaires (sauf celle de Greg qui avait assuré le coup au cas où !)…ça énerve un peu…beaucoup et pour finir nous avons littéralement fait toasté nos enfants avec les cruels rayons du soleil (malgré la couche de crème appliquée!)…il y a des jours comme ça où nous ne sommes pas en harmonie avec la beauté des lieux !

Toujours sur la côte ouest, nous retrouvons les Roux et oui encore eux , on essaye de s’en débarrasser mais en vain…lol…non nous sommes tous très contents de nous revoir car c’est synonyme d’apéro ambiance couché de soleil, bon vin et rigolade. Nous avons toujours un tas de choses à nous raconter comme des histoires de voyageurs tiens donc ! …..et puis les enfants s’éclatent un peu plus encore.

Nous passons de nouveau 3 jours ensemble à profiter des rouleaux de l’océan à Marino Ballena.

Mais comme ici c’est un parc national, et malgré que ce ne soit qu’un accès plage, le week end il nous faut payer l’entrée.

Nous partons arpenter les alentours à la recherche d’ une autre plage où nous pourrions larver gratuitement…chemin faisant , par une piste à travers la jungle , nous trouvons le moyen de nous mettre sur 3 roues au milieu des bananiers mais Denis nous sort en un clin d’œil de ce mauvais pas…plus loin il faudra abandonner et faire demi tour…très facilement sur une piste faisant la largeur de nos roulottes.

Puis après avoir passé l’après midi à fouiner le moindre lambeau de terre, nous capitulons et revenons à notre plage …le gardien du parc nous fait cadeau de cette journée , vu l’heure tardive ! notre radinerie n’aura pas payé !

Nous nous laissons alors vivre paisiblement la journée, plus bruyamment la nuit : les vagues venants se fracasser sur les galets à quelques mètres de nos fenêtres.

De nouvelles séparations , cette fois c’est eux qui ont rendez vous à San José chez Iveco, leur pièce envoyée de France est arrivée, c’est l’heure des réparations…quoi qu’il en soit, nous pensons bien nous retrouver plus loin…probablement en Amérique du Sud…allez c’est promis…à bientôt les amis !

Pour nous : Tortuguero côté caraïbes .La logistique pour visiter cette région a l’air un peu compliquée d’autant plus qu’il nous faut laisser 2 jours notre CC pour partir en lancha, le seul moyen d’y accéder.

Nous entrons du côté de Parismina après 30 km de piste caillouteuse…juste 2 heures de conduite…

La route passe à travers une des immenses bananeraies que possède DEL MONTE au Costa Rica, on y voit les avions remplis de pesticides prêts à bombarder.

On peut observer toutes les phases de la commercialisation de la banane : production, ramassage, nettoyage, conditionnement : parfait pour illustrer la leçon sur la révolution industrielle de Trystan !

Un vendeur de noix de coco nous attire en exhibant de grosses bêtes cornues à carapace.

Là on laisse le CC sur le parking gardé de Cano Blanco, et on part donc pour Tortuguero.

Nous nous engouffrons dans une végétation luxuriante remplie de mystère.

On fait une halte au village de Tortuguero, paisible avec sa population nonchalante .Ce village n’est accessible que par voie aérienne ou maritime,d’un côté bordé par les caraïbes et de l’autre par les rivières et canaux s’enfonçant dans l’épaisse jungle.

C’est là que nous tombons sur un groupe de touristes françaises.

Nous les abordons pour leur demander si, par gentillesse, l’une d’entre elles accepteraient d’emporter dans ses bagages les évaluations scolaires de nos enfants pour ensuite les poster de France (plus sûr que du Costa Rica) .Une enveloppe A4 de quelques grammes et il est évident que nous leur payons les frais de port.

Et là je reste interloquée devant leur attitude : elles me font bien comprendre que je les emmerde, en soufflant et en continuant à marcher :Ce n’est pas leur problème !

Sous le choc ,notre enveloppe toujours à la main, nous tournons les talons en les remerciant comme il se doit “merci beaucoup les français, aidons nous et restons solidaire!”

Et que répondre à mes enfants quand ils me demandent :

-“Mais maman, pourquoi les dames, elles n’ont pas voulu prendre nos devoirs, c’est pas lourd ?”

-“Vous savez, en France, il y a les français , un peu comme nous , et puis il y a les autres qui ont été frappé par un nuage de ...”

-“…radioactivité ?!”

-“non un nuage de …CONNERIE ! mes chéris !”

On n’était déjà pas spécialement chauvin à la base mais là on a une légère envie de changer de nationalité !

ça leur ferait pas de mal de prendre des leçons d’ouverture d’esprit chez les américains ! A quoi bon voyager mesdames ?! Ah si oui, je sais, à parfaire notre réputation d’antipathique à travers le monde!

Heureusement sur le chemin du retour, nous trouvons d’autres français, qui acceptent d’emblée notre requête en refusant même l’argent que l’on leur tend : de quoi montrer aux enfants que tous les français ne sont pas comme l’échantillon de vieilles peaux que nous avons croisé à Tortuguero…nous sommes soulagés !

Le lanchero nous amène au Lodge où nous allons passer la nuit : un très bel endroit (qui plairait à ma mère !) noyé dans la nature.

on rencontre des araignées colorées bien flippantes , des fourmis d’une taille inimaginable…super maintenant on va même avoir peur des fourmis !

Le soir les singes se balancent de branche en branche au dessus de nos têtes.

Après s’être rempli la panse et rafraichi dans la piscine de l’hôtel, on décide de partir avec leurs 2 kayacs quelque peu laissés à l’abandon…qu’importe ce sera parfait pour nous. Un employé essaie de nous aider pour les mettre à l’eau et tombe dans …l’eau ! rigolade !!!

Une fois embarqués, c’est à grands coups de rames que nous partons découvrir la faune et la flore du parc national.

Nous sommes d’ailleurs les seuls à nous balader sur les canaux comme cela en canoë.

Nous croisons de temps en temps des bateaux bondés de touristes emmitouflés dans des gilets de sauvetages oranges, comme s’ils partaient en pleine mer !

Grâce au côté silencieux du kayac , nous approchons de près les majestueux hérons, les petites tortues …

Nous faisons un demi tour quand j’aperçois un œil globuleux qui nous regarde, juste là , tapit dans les herbes hautes…un caïman !

A 50 cm du canoë qui lui même est au raz de l’eau!

Nous restons quelques instants à faire durer cette délicieuse adrénaline…lui ne bouge pas …il nous fixe…Greg nous dit c’est un petit puis le tapote avec sa rame et on le voit nous tourner le dos en fuyant sinueusement, on se rend tout de suite mieux compte de sa taille qui ne doit pas être loin de la mienne !!!

En revenant à la berge, une tête sort de l’eau : une grosse loutre .

On a passé 2 jours bien agréables , le séjour est un peu couteux mais vaut vraiment la peine.

On continue de longer la côte caraïbe direction le Panama.

Cahuita et son parc national en bord d’océan : baignade, on tente d’éviter les noyaux de fruits lancés par des singes gourmands : ils mangent puis ils balancent ce qui ne se mange pas !

La nuit, les singes hurleurs nous font profiter de leurs vocalises .

Le lendemain, on suit le sentier qui mène jusqu’à la pointe Cahuita : on croise un groupe de capucins qui se laissent volontiers admirer, puis l’un descend et s’approche vraiment de nous, guettant de la nourriture, il est vraiment très insistant et nous l’encourageons à prendre la fuite !

Puis sur la plage , ce sont 2 gros ratons laveurs qui viennent carrément voler du pain à des japonais…

A priori ces animaux sont habitués à être nourris par les touristes …et du coup ne sont plus farouches envers l’homme tout en restant sauvage…ne l’oublions pas !

on aperçoit , aussi , un serpent mortel jaune, qui après morsure, donne la mort en 15 min chrono en mains ! on va donc juste s’amuser à lui toucher le dessus de la tête pour voir qui est le plus rapide des deux ! …non seulement le photographier bien sur et de loin !

Toujours plus au sud, nous profitons des belles plages bordées de cocotiers : Punta Uva, Manzanillo : ici les vagues sont plus calmes et on s’adonne au plaisir du farniente….les yeux rivés sur les eaux translucides des caraïbes… qui grouillent de poissons nous incitant à sortir les masques et tubas .Manzanillo est juste magique...

Greg a d’ailleurs la chance d’apercevoir un barracuda d’une taille imposante qui lui fait boire 2-3 tasses de trouille en regagnant la plage pour aller chercher du renfort : les 2 loulous, qui à leur tour peuvent le voir…sans pour autant être inquiétés ! Décidément, les enfants n’ont peur de rien !!!