HONDURAS
HONDURAS
DU 29/01/11 AU 15/02/11
18 JOURS / 1310 KM
Nous quittons le Guatemala le 28/01 pour entrer officiellement au Honduras le…29 !
Arrivant tardivement à la frontière…16h ?! le douanier veut bien nous faire le permis pour le véhicule mais refuse de nous délivrer un reçu, prétextant la fermeture de la banque (qui ne ferme en réalité qu’à 17 h !).
Sentant l’arnaque à plein nez devant cet officier au comportement peu officiel…nous décidons de bivouaquer en zone franche, de toute façon la nuit ne va pas tarder à nous rattraper et cela nous évitera de chercher un bivouac !
Nous passons donc la nuit dans aucun pays en particulier, juste entre le Guatemala et le Honduras ! Puis niveau sécurité, on ne risque rien (police des 2 côtés !).
Le lendemain nous retrouvons notre crapule de douanier qui fait trainer les démarches , nous fait payer les taxes annoncées la veille mais ne nous donne qu’un des deux reçus, nous réclamons le 2ème mais devant son obstination à faire la sourde oreille, nous n’insistons pas et partons …
Nous partons à la découverte du joli site de Copán avec de magnifiques stèles toutes en relief, le majestueux escalier des hiéroglyphes révélant plus de 1250 pièces aux inscriptions mystérieuses, au total 2500 glyphes…le tout dans un bel écrin de verdure gardé par de bellissimes perroquets parés de leurs plumes multicolores.
On fait quelques courses à la ville de Copán Ruinas mais c’est un bien grand mot : les mercados sont minuscules et le choix en est réduit au minimum vital .
Nous trouvons aussi que la vie n’y est pas si bon marché qu’on l’avait pensé…Ok eux ne mangent que du riz, des tortillas et des frijoles mais quand même !
On a aussi l’excellente idée de faire couper les cheveux à nos 2 gitanos et j’en profite aussi …et à 3 € la coupe, 3 minutes max pour chacun c’est sûr qu’elle ne nous fait pas des merveilles …bon allez …ça repoussera …
1/02 : Gracias et son balnéario : on se baigne dans des bassins d’eaux naturelles et chaudes aux allures de piscine municipal…et comme on campe sur le parking, on en profite pour y retourner de nuit …bien sympa l’ambiance.
Parc national de Celaque, on y accède par une piste relativement bonne mais cela se corse et impossible de monter jusqu’à l’entrée du parc.
On se pose alors dans un hameau où les gens se mettent en 4 pour nous trouver un endroit pour stationner…finalement on reste dans le chemin, ici c’est bien tranquille , juste des maisons familiales et …des chiens…qui dorment la journée…et …aboient …TOUTE LA NUIT !
Les enfants du village débarquent régulièrement dans notre camping car, attisés par la curiosité de cette maison qui roule . Rapidement c’est une dizaine de bambins, essentiellement des filles, qui dévastent, tel un ouragan, notre CC, tirant tous les rideaux, grimpants vers les lits, jouant avec le marche pied…
On se fait de bonnes balades autour du parc vers les montagnes, ça faisait un petit moment qu’on n’avait pas marché comme ça ! et ça grimpe dur pour arriver à un mirador d’où l’on ne voit rien, la végétation ne le permettant plus…beaucoup d’effort pour peu de réconfort ! mais ça fait du bien.
En redescendant au village, nous nous arrêtons boire un café au comedor, perdu dans les bois, de Dona Alejandrina.
En fait c’est une petite cabane où vivent, sans électricité, Alejandrina 87 ans et ses fils dont Miguel 57 ans…là c’est retour au moyen âge ….et encore…
Quoi qu’il en soit , on tombe sous le charme de cette petite mémé qui travaille encore car ici , au Honduras, tu ne t’arrêtes de travailler que quand tu es mort…sinon pas d’argent donc pas de nourriture …
Son café aromatisé à la cannelle est délicieux et nous lui proposons de lui en acheter …Elle va donc le moudre devant nous, en direct…la somme est dérisoire.
Nous revenons le lendemain pour y prendre notre petit déjeuner afin de les faire travailler (4 km aller retour depuis le CC , allez c’est pour la bonne cause ! ). Nous leur laissons également des médicaments que nous avions par milliers ainsi que quelques vêtements, serviettes de bain et jouets.
Une jolie rencontre hors sentiers battus…pendant que Trystan et Noah ne perdent pas le Nord et se sont accaparés les 3 petits chiots de la maison.
Miguel nous emmène ensuite voir une mini source d’eaux chaudes, paraît il tout prêt…les 30 mn annoncées se transforment en une bonne paire d’heure !
Puis on reprend la route qui au début bien goudronnée se transforme en une vilaine piste durant plusieurs dizaines de kilomètres…On commence à être habitué mais quand même celle ci on ne l’avait pas senti venir, on vérifie que l’on ne s’est pas trompé de direction, mais non ! les gens nous répondent en souriant que c’est bien la bonne route !
Le lac Yojoa : Magnifique étendue d’eau au milieu des montagnes et des caféiers.
On se rend dans une Finca au bord du lac qui nous permet de rester la nuit ( contre lempiras bien sûr) dans un grand champs peuplés d’orangers…Mmm délicieux jus d’oranges en perspective…
Le matin les chevaux viennent galoper sous notre nez avec en toile de fond le lac…magique.
On va aussi admirer les belles cascades de Pulhapanzac, hautes de 43 m, elles comptent parmi les plus belles du pays.
Nous hésitons toujours à monter dans le nord à cause de la distance car il s’agit là d’un aller retour de plusieurs centaines de km… et alors que nous avions décidé de ne pas y aller, nous changeons d’avis à la dernière minute …ça m’étonnerait qu’on revienne au Honduras un jour, alors…
D’ailleurs , au début de notre aventure, nous pensions seulement traverser le Honduras, finalement nous y passerons plus de 15 jours, non pas que ce pays nous ait fasciné , mais nous avons pris le temps et essayé de mieux le connaître.
Il y aurait beaucoup de possibilité, mais le manque d’infrastructures pour découvrir le Honduras ainsi que l’insécurité récurrente qui y règne, rendent la tâche un peu compliquée.
Toujours est-il que nous voici quelques heures plus tard sur la côte , à Tela. Nous profitons de ses plages et de l’océan.
Drôle d’animal domestique pour des enfants…non ?!
On pousse un peu plus loin à Ceiba, le temps se gâte ,la pluie désormais nous accompagne jusqu’au Rio Cangrejal, à l’orée du parc national Pico Bonito.
Et il ne cessera de pleuvoir pendant ces quelques jours…
Oh quel bonheur il pleut aussi maintenant dans le CC !!! Après une nuit avec les bassines, Greg arrive, heureusement, à colmater la fuite.
Ne nous laissant pas abattre , on part faire une balade sous une pluie fine, on traverse le rio sur un pont suspendu et on s’aventure dans la végétation luxuriante du Pico Bonito…mais bien évidemment, la pluie se fait plus forte et au bout de 2h, trempés jusqu’aux os, nous rebroussons chemin…dommage.
Du coup on doit abandonner l’idée d’aller faire un tour sur les îlots “Cayos Cochinos” cités comme magnifiques …le temps exécrable a eu raison de nous …
S’en suivent 2 jours de route pour gagner notre prochaine destination…Vous l’avez compris : bye bye le Honduras …Nous voici bientôt au Nicaragua ….