MEXICO !!!
MEXICO !!!
Du 08/11/10 au 24/11/10 - 2580 km
De Nogales à San Miguel de Allende
Nombre de jour : 17
Lundi 08/11/10 : Vamos a Mexico !!!
Passage de la frontière sans tracas, juste une barrière qui se referme sur notre …porte vélo ! Un tope (le dos d’âne mexicain) situé juste après la barrière nous oblige à freiner et l’arrière du CC n’a pas le temps de finir de passer que la barrière s’abat naturellement sur notre porte vélo…!!! mais rien de cassé ! De toute façon on se voit mal porter plainte contre les douanes mexicaines !!! Malédiction!!!
Dès la frontière passée, le contraste avec les Etats Unis est saisissant !!! Pas de préliminaires…juste du bric à brac un peu déglingué de partout…Le nouveau monde !
On accomplit nos formalités douanières au kilomètre 21 et tout se passe assez facilement et avec le sourire.
Puis on roule , on roule et on roule jusqu’à San Carlos près de Guaymas.
On traverse des villes où il n’y a pas de tourisme, les gens nous regardent puis nous sourient et nous saluent…nous ne ressentons pas la pression annoncée et cette fois ci c’est sur un parking gardé pour truck que nous dormons (enfin on essaie !)
On croise souvent des militaires armés de mitraillettes, les gardiens de supermarché, de banques ou stations service sont eux aussi armés, on n’a pas l’habitude de voir ça , et ça fait bizarre…mais les visages sont ouverts…ils continuent à nous sourire…
Première véritable halte : El Fuerte où nous avons prévu de laisser notre casa rodante pour embarquer dans le célèbre train El Chepe, empruntant l’une des plus spectaculaires ligne au monde : Chihuahua al Pacifico. Cette ligne sillonne le canyon du cuivre et traverse 37 ponts et 86 tunnels…
On arrive à la gare pour les renseignements et là une petite mémé me fait des grands signes : elle propose de garder en lieu sûr notre CC pendant notre absence moyennant quelques pesos…elle s’est trouvé un bon business !
Nous nous garons alors dans sa cour et Trystan et Noah tombent fous amoureux de son petit chaton roux…
On se balade dans le centre historique d’El Fuerte et on dévore nos premiers délicieux Tacos dans une petite échoppe.
Pour partir il nous faut attendre le lendemain car il n’y a qu’un ou deux trains par jour et seulement le matin et, il faut le dire , nous nous préparons à minimum 7 heures de voyage (aller) pour nous rendre à Creel ! Mais pas de bol , demain c’est jeudi et la classe éco ne circule pas…malgré le prix exorbitant de la 1ere classe , nous ne voulons pas attendre encore un jour de plus …alors on casque le prix fort !!!
On rencontre alors nos compagnons de train: Didier et Manu, 2 français en vacances .
Jeudi 11/11 8h40 enfin plutôt 9 h car le train n’est jamais à l’heure par ici, on embarque …le paysage défile tranquillement à l’allure de notre train (l’antipode du tgv !). De temps en temps , on quitte nos fauteuils pour se glisser à l’extérieur, entre 2 wagons afin de mieux profiter du spectacle !
On profite des longues heures qui nous attendent pour faire…l’école pardi !
Quand au moment de la récréation, notre Noah nous fait l’une de ses pirouettes et se retrouve le nez par terre…résultat : la gencive est entaillée…moment de panique…il faut toujours que ça arrive quand on est dans le trou du c.. du monde ou quand on le traverse ! On rince la plaie et lui donne des antidouleurs !
On traverse des petits villages de montagne où le train s’arrête quelques minutes, là des fillettes et leurs mères vendent des petits paniers et des pommes, elles restent là devant le train à attendre que quelqu’un leur achète quelques chose , sans nous héler ni nous harceler…ça nous fend le cœur et on se sent un peu merdeux devant cette misère.
Le train stoppe pour 15 minutes à Divisadero, tout le monde descend!
Il y a une superbe vue sur le canyon et pleins d’enchiladas qui nous attendent…
On arrive enfin à Creel et là plein de rabatteurs d’hôtels nous tombent dessus, et comme il y a peu de touristes, la concurrence est rude ! On va au plus offrant : la casa Margarita qui nous propose pour 300 pesos (une quinzaine d’euros) la nuit + repas du soir et petit déj local pour tous les 4 !!!
On se rend à la pharmacie acheter de quoi désinfecter la gencive de notre loulou qui n’a même plus mal, on ne comprend d’ailleurs pas trop comment c’est possible vu l’état de sa bouche mais bon, tant mieux !
Puis on se promène à la recherche d’El Aventurero pour une balade à cheval…Le lendemain nous sommes donc prêts pour 3 heures (à env 5 €/heure la monture!!!) à dos de caballo avec cristian et là c’est merveilleux …d’autant plus que cristian nous laisse libre de faire un peu ce qu’on veut.
Les enfants découvrent pour la première fois le galop , nous on se sent pousser des ailes et c’est que du bonheur !!!
On traverse la réserve des Tarahumaras (les hommes aux pieds qui courent, lors d’un rite , ils sont amenés à courir jusqu’à 300 km sur 3 jours ), la mission San Ignacio, la vallée de los monjes, et de las ranas, las cuevas (grottes dans lesquelles vivent encore un peuple indien), le lac Arakero.
Le dernier galop se transforme en une course effrénée entre le cheval du guide, celui de Greg et le mien , on est tellement dans notre trip qu’on en oublie, l’espace d’un instant, que loin derrière nous, nos 2 enfants galopent eux aussi.
Enivrés par la vitesse et ce sentiment de liberté, nous les avons un peu laissé seuls ….indignes parents que nous sommes mais tellement heureux !!!
Et puis tout va bien et comme dit Greg : “Je leur ai dit de bien s’accrocher au pommeau quoi qu’il arrive , et puis de toute façon s’ ils tombent , qu’on les voit ou pas, ça ne change pas grand chose !” c’est sûr que vu sous cette angle… enfin je doute que ça rassure leurs grands parents.
C’est vrai qu’ils ne sont quand même pas bien grands nos loulous pour ce qu’on leur fait faire !!! On est fier d’eux (un peu moins de nous !).
On revient à l’hôtel les genoux en compote et ce n’est rien à côté des courbatures qui nous attendent…ce sont les parents qui souffriront le plus…bien fait !!!
Cette incursion dans les montagnes a été un vrai voyage au cœur de l’authenticité, à 2400 m d’altitude, les visages ici sont plus typés, les fillettes sont vêtus de robes colorées, oui mais il y a aussi cette pauvreté et beaucoup d’enfants vendent leur artisanat au lieu d’aller à l’école. Trystan et Noah offriront leurs premiers jouets à quelques enfants ici et là…l’occasion de mettre en pratique la notion de partage…
et c’est reparti pour un long tour de train, cette fois ci en classe éco…c’est aussi le moment que choisi le contrôleur pour essayer de nous arnaquer et ceci à 2 reprises, il nous annonce d’abord 2800 pesos, je proteste étant au courant des prix puisqu’ils sont affichés à la gare (1200 pesos pour nous 4), puis il rectifie : 1600 pesos, il se fout de nous…Il s’excuse à chaque fois prétextant d’abord une erreur puis qu’il est amoureux…ah ça oui amoureux…des pesos !!!
On est un peu énervés de ce comportement mais contents de ne pas s’être fait avoir !
Le train retourne toujours aussi calmement à El Fuerte où nous attendent notre CC et le petit chaton !
Dimanche 14/11 : Topolobampo : on est à la recherche d’un certain Dauphin appelé El Pechocho (le précieux) qui après avoir été poussé dans une baie par une tempête, n’a plus voulu en repartir…
On va d’abord manger un bout au resto où l’on se renseigne sur l’endroit où l’on peut trouver le dauphin mais aussi sur les possibilités de bivouaquer par ici vers la plage, on nous répond qu’il n’y a pas de problème de sécurité mais une famille qui nous a entendu vient nous voir pour nous le déconseiller. Voici comment nous avons rencontré Mariana (qui parle en plus français…génial), David et leurs 2 enfants José et Lucia…
Et là c’est parti ! on est invité à venir dormir devant leur maison située dans un quartier résidentiel gardé à Los Mochis, on dîne même avec eux…et le lendemain on part ensemble (sauf David qui est obligé de bosser) voir el Pechocho à bord du bateau de leur ami pêcheur Raggio…
On s’approche de la baie, on le cherche, on l’appelle , on tape sur la coque du bateau et puis soudain le voilà…il vient chercher les caresses , les enfants descendent dans l’eau et le dauphin s’approche près d’eux .
Seule la petite Lucia , les bras un chouilla trop court ne pourra pas le toucher…ça sera pour une autre fois …
Tout ça c’est tellement magique ! Le dauphin et cette famille extra que nous avons connu et qui nous a consacré du temps et bien plus encore, nous avisant de bons conseils .
Los Mochis étant d’après eux la deuxième ville après Ciudad Juarez en terme d’insécurité(narcotrafiquants)…et cela on l’a appris après voir été tranquillement y retiré de l’argent à la banque …ah oui au passage HSBC est présent de partout au Mexique…
Mariana nous emmène aussi faire notre rappel de la Typhoïde et on en profite aussi pour montrer au médecin le chez d’œuvre de Noah , apparemment pas d’infection , la plaie à cicatriser. On remercie d’ailleurs la docteur Marissol pour sa gentillesse et sa générosité qui nous fait grâce de la consultation.
C’est l’heure de reprendre notre chemin qui va nous mener à Culiacan pour faire notre vidange chez Fiat qui n’est d’ailleurs pas un Fiat mais un Chrysler…
On arrive en milieu d’après midi dans cette ville de dingue manquant à chaque seconde se faire accrocher et d’accrocher à notre tour l’une de ces folles voitures dont les occupants ne connaissent à priori pas le même code de la route que nous, c’est simple , ici il n’y a aucune règle et c’est peu dire que je suis hyper stressée …Jungle Road
Puis c’est Mazatlán qui nous attend mais le charme n’opère pas car on a du mal à le trouver…le charme , c’est le repère des nord américains et c’est beaucoup trop touristique à notre goût malgré les quelques rencontres sympathiques .
Jeudi 18/11 : San Blas, petite ville en bord d’océan pacifique après avoir traversé une végétation de plus en plus luxuriante.
Ici c’est tranquille, il n’y a que nous, un autre van…et la population locale.
On fait le tour du village en vélo où l’on déguste du poisson fumé en bord de route puis direction la playa pour se décontracter (pour moi) et se défouler (pour les autres) dans les vagues.
On discute avec l’homme aux trois chevaux qui essaient d’abord de nous vendre une petite promenade à dos de ses chevaux semblants exténués !
Il nous raconte que d’habitude à cette époque, il y a plein de monde, mais que les américains , cette année , ne sont pas au rendez vous , il nous dit qu’il n’y a qu’un petit camping car blanc au trailer park, alors je lui explique que c’est le nôtre ! Il pense que les nord américains ont peur car pour le moment , la guerre menée contre les narcotrafiquants rend le Mexique peu sûr. A 60 km de San Blas, à Tepic, il y a des morts tous les jours liés aux règlements de compte…bon c’est sur notre chemin , alors il va falloir faire tracer !!!
Puis on subit une attaque : on se fait mitrailler par des moustiques tellement bien camouflés qu’ils en sont invisibles.
Résultat: les enfants semblent avoir attrapé une forme de varicelle !!!
On ressort alors , malgré la chaleur (et oui 35 degrés), nos pantalons et tee shirt à manches longues. Pourtant prévenus et n’en étant pas à notre premier voyage, on s’est quand même fait avoir comme des bleus…faut dire que ce sont nos premiers moustiques virulents depuis longtemps !!!
Aujourd’hui : 20/07/10 c’est fête nationale et on assiste à un joli défilé dans les rues de San Blas .
Tequila, patrimoine mondial de l’Unesco , c’est ici qu’est né et fabriqué la fameuse boisson à base d’Agave !
Lendemain et 6 heures de route plus tard (5 h + 1 h à tourner), nous voici à Guanajuato.
Nos amis les Stoll nous ont pourtant donné un bon spot pour bivouaquer mais quand on arrive , c’est dimanche et l’endroit est bondé de monde et d’autobus, impossible .on essaie alors de trouver autre chose mais en vain .
On se perd dans les ruelles étroites et souterraines de Guanajuato, assez insolite de conduire notre CC ,qui ne passe pas inaperçu , dans les dessous de la ville , on sert les fesses pour que le tunnel soit assez haut tout le long car une fois qu’on entre dans la toile d’araignée, c’est pas gagné pour en ressortir surtout by night !!!
On revient donc un peu plus tard au bivouac initial qui s’est bien vidé de son agitation , on se pose …
La ville est très belle et très pittoresque avec ses maisons colorées accrochées à la colline.
Lendemain , 6 h du mat, de fortes détonations nous sortent brusquement de nos rêves, un peu speed, on comprend (enfin on suppose) que ce ne sont que des pétards mais pas des pétards de rigolos , ça pètent super fort pendant plus d’une heure.
On arpente les recoins et petits recoins avec les fontaines au milieu de charmantes places, c’est superbe et cette ambiance nous plait vraiment et même si cette ville est reconnue patrimoine mondiale de l’Unesco, on ne croisera pas de touristes Européens ni américains, seulement des mexicains et puis toutes ces couleurs…
San Miguel de Allende: ville dédiée à l’art : et toujours sur les conseils de Manu et Céline, on va direct à la Fabrica de Aurora où nous attend Jésus , le vigil super sympa, qui nous autorise gracieusement (et dans tous les sens du terme) à rester ici et pour le nombre de nuits qu’on veut.
Il n’y a pas d’inquiétude car il veille sur nous et notre CC, et avec un prénom pareil (Jésus) on ne peut qu’être rassuré !
Cette Fabrica est en fait une galerie d’Art Magnifique, les enfants sont ravis de la visiter,ils trouvent cela vraiment très beau et nous aussi .
Il faut dire qu’avant de partir , on les avait emmené au musée d’art moderne à Saint Etienne où ils avaient été très déçus et pour ne rien cacher je les comprend car ça l’était …décevant !!!
On s’en va visiter San Miguel, mais d’abord on s’arrête chez le dentiste pour faire vérifier la dent de Noah qui à cause de la gencive fissurée l’empêche de descendre normalement…enfin je vous passe les détails peu ragoutants …et ça tout en espagnol…IL décide de couper un bout de cette gencive et bien sûr étant la seule à parler l’espagnol, il faut que ce soit moi qui m’y colle….merci beaucoup Noah pour ces moments inoubliables !!!
Après un sorbet au citron prescrit comme cicatrisant par le dentiste , nous continuons notre petit périple dans les belles ruelles de San Miguel de Allende où des dizaines de boutiques d’art vendent leur trésor.
Ah oui j'oubliais, nous avons aussi croisé la route d’autres voyageurs…
…Des pigeons mexicains pas très catho….A SUIVRE…